Comment réussir ses photos de windsurf (Partie III)

L’été approche, les journées rallongent et il est temps de frimer auprès des potes en postant quelques photos sur le Net ou en leur envoyant par mail. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, voici une série de conseils et d’informations qui vous permettront de réussir vos photos de windsurf, et peut-être de faire un buzz sur la toile.

 

Trucs & Astuces

 

Pour commencer à avoir un bon filé, n’hésitez pas à baisser la vitesse de votre appareil en dessous du 1/100

> Le filé

Vous vous êtes lassé des images toutes figées ? Initiez-vous au filé. L’avantage des appareils numériques est de pouvoir faire des expériences sans forcément se ruiner comme auparavant avec les pellicules. Pour réussir un bon filé, il est préférable de travailler avec une vitesse d’obturation lente. Oubliez mon 1/640e de seconde. Descendez jusqu’à 1/60e-1/80e de seconde et déclenchez votre appareil tout en suivant votre sujet en action. Pour ce genre de photos, ne shootez pas votre sujet de face. Il doit passer de gauche à droite (ou l’inverse) dans votre viseur. Vous devez également mettre votre boîtier en mode rafale rapide pour être certain d’avoir une ou deux photos qui sortent du lot. Vous obtiendrez alors un sujet net et l’arrière-plan complètement filé. J’utilise principalement les filés pour des images de course ou de freeride, moins dans les vagues, même si cela peut parfois donner de superbes résultats se rapprochant presque de la peinture. Attention, le filé engendre beaucoup de ratés. N’hésitez pas à tester plusieurs vitesses, tout en sachant que plus vous la baisserez, plus vous aurez de déchets.

 

 

Le cadrage

Comme je vous le disais un peu plus haut, au début, travaillez avec votre collimateur d’autofocus au milieu. Ce sera plus simple pour prendre vos marques et vous habituer à votre boîtier. Une fois à l’aise, n’hésitez pas à déplacer le collimateur afin de casser le cadrage habituel d’une image centrée. Déplacez votre sujet sur la gauche ou sur la droite de l’image. Amusez-vous à tester des cadrages parfois insolites mais qui donneront une vision différente de l’action que vous êtes en train de shooter. Je déplace souvent mon collimateur pendant des shootings en vague. Cela me permet de mettre en avant une partie de la vague sur un côté de mon image et de ne pas me focaliser uniquement sur le sujet au centre. Avant de shooter, je réfléchis souvent à l’image que je souhaite réaliser. C’est très amusant et excitant.

N’hésitez pas d-à décaler le sujet sur le côté. Ne restez pas focus sur un sujet tout le temps au centre de l’image.

 

 

 

Couleur ou noir et blanc

« Tiens, il ne fait pas très beau, je vais me mettre en noir et blanc. » Oubliez ce préjugé stupide. Si le temps est gris, votre image ne sera pas forcément plus belle en noir et blanc qu’en couleur. Le noir et blanc nécessite aussi de la lumière. Pour ma part, j’apprécie de temps en temps d’opter pour le noir et blanc, mais j’avoue que c’est très rare. Avant, je devais choisir la pellicule que je mettais dans mon boîtier. Aujourd’hui, il me suffit de sélectionner le mode couleur de mon logiciel de retouches photo, et le tour est joué (et c’est plus économique).

 

 

Post-Production

L’ère du numérique semble plus économique que l’ère analogique. Mais attention : avec les appareils photo d’aujourd’hui, les clichés sont de plus en plus lourds et nécessitent de plus en plus de mémoire de stockage sur votre disque dur et de mémoire de puissance sur votre ordinateur.

Fichier Brut Vs Fichier retouché à droite
Fichier retouché Vs fichier Brut à gauche

 

 

 

 

 

 

 

Quels logiciels utiliser ?

La référence reste de loin Photoshop. Ce logiciel de retouches photo vous permettra de modifier dans son intégralité votre image à plusieurs niveaux (colorimétrie, taille, cadrage, filtres…). Problème : il est cher (13 €/mois en abonnement) et vous ne vous servirez que de 15 % de son potentiel. N’hésitez donc pas à vous procurer la version Élément, qui est souvent offerte pour tout achat d’un boîtier ou d’une imprimante photo (PC et Mac).

Pour travailler principalement la colorimétrie, vous pouvez utiliser Lightroom (130 €). Ce logiciel vous permet de revoir l’exposition, la luminosité, le contraste, la teinte de chaque couleur, sa saturation… Aujourd’hui, la plupart des photographes utilisent ces deux logiciels.

Si vous êtes sur Mac, le logiciel Aperture offrira à vos photos un traitement professionnel. Vous y trouverez des outils qui sublimeront vos images et vous aideront à parcourir et à choisir vos meilleurs clichés. Sur PC, j’ai trouvé sur Internet certains logiciels gratuits et réputés tels que PhotoFiltre ou Gimp. N’ayant pas de machine PC sous la main, je n’ai pas pu les tester, mais ils sont bien référencés.

 

Imprimantes ou tirages photo ?

Il s’agit d’un vrai choix personnel. Pour ma part et par manque de place, je préfère faire tirer mes photos dans un labo pro ou semi-pro. Beaucoup proposent un service en ligne permettant de déposer sur leur serveur les photos et de les recevoir chez soi. Je l’ai pas mal expérimenté, les tirages sont souvent suffisants et surtout très économiques. Beaucoup de mes confrères préfèrent tirer leur photo via leur propre imprimante HD. Ils contrôlent ainsi tous leurs tirages et peuvent tester des papiers… Pour moi, rien ne vaut un papier mat ou brillant et l’odeur de la chimie. À vous de choisir, mais j’ai préféré mettre l’argent d’une imprimante dans une meilleure optique.

 

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