Comment réussir ses photos de windsurf (Partie II)

L’été est là, les sessions s’enchaînent et il est temps de frimer auprès des potes en postant quelques photos sur le Net ou en leur envoyant par mail. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, voici une série de conseils et d’informations qui vous permettront de réussir vos photos de windsurf, et peut-être de faire un buzz sur la toile.

 

Passionné de photos depuis plus de vingt cinq ans, photographe professionnel depuis 2001, avec comme spécialité le windsurf et le surf, je suis également le rédacteur en chef de Planchemag depuis 2006. En presque 20 ans, j’ai réalisé près d’une centaine de reportages photo. J’ai couvert de multiples compétitions, dont les J.O. de Pékin en 2008. Une telle profession, qui fait souvent rêver, suscite de nombreuses questions telles que : comment réaliser telle ou telle photo ou quel matériel utiliser et, surtout, comment s’en servir…

Voici quelques conseils et astuces qui vous aideront à améliorer vos photos de windsurf… mais pas que.

 

Bien régler son appareil

Avant de shooter votre sujet, vérifiez toujours vos réglages afin d’être certain de ne pas avoir conservé ceux de l’anniversaire de mamie de dimanche dernier…

N’hésitez ps à intégrer des éléments extérieurs de l’action. Cela renforce souvent la photo finale.

 

> Check 1 : le mode

Choisissez le mode qui vous convient le mieux ou le mieux adapté à la situation dans laquelle vous vous trouvez. Certains préfèrent travailler avec le mode (Tv), d’autre avec (Av), tout cela est très personnel. Pour ma part, lorsque je shoote du windsurf, je privilégie souvent le mode (Tv). Je cale ma vitesse à 1/640e de seconde et, selon la luminosité, la cellule de mon boîtier choisit l’ouverture de diaphragme idéale.

 

> Check 2 : l’ISO

La sensibilité ISO est à l’origine la mesure de la sensibilité à la lumière des pellicules et, aujourd’hui, des capteurs numériques. Une photo est correctement exposée lorsque la surface sensible reçoit la bonne quantité de lumière : celle qui permet d’obtenir une image ni trop claire ni trop sombre.

Le windsurf étant une activité d’extérieur, on shoote majoritairement dehors (sauf si vous avez la chance d’avoir un hangar avec des ventilos dans votre jardin). L’ISO le plus utilisé est 100. Si vous sentez que la luminosité baisse (nuage, tombée de la nuit), n’hésitez pas à augmenter l’ISO palier par palier. Généralement, vous pouvez monter jusqu’à 400 ISO sans problème, voire un peu plus aujourd’hui avec les boîtiers modernes. Si vous allez au-delà, vous aurez juste ce que l’on appelle du « bruit » dans l’image, c’est-à-dire des informations parasites qui s’ajoutent de façon aléatoire aux détails de votre image numérique.

 

> Check 3 : l’exposition

Vérifiez que votre curseur d’exposition se trouve sur le chiffre « 0 » sur le boîtier ou dans le viseur. L’exposition est un paramètre important pour bien réussir une photo. Elle correspond à l’action du rayonnement lumineux. Selon si vous shootez à contre-jour, dans une zone avec beaucoup d’éléments blancs (planche, voile, mousse de vague) ou à la tombée de la nuit, n’hésitez pas à déplacer ce curseur d’exposition en surexposant ou sous-exposant afin de mieux retranscrire ce que vous souhaitez montrer. En vague, je sous-expose souvent d’un tiers ou d’un demi-diaphragme pour éviter de cramer mes blancs et d’avoir des images à densité un peu plus forte que d’habitude.

Exp. -1
Exp. 0
Exp. +1

 

 

 

 

 

> Check 4 : le mode rafale

En windsurf, le mode « rafale rapide » est très utile. Il vous permettra de prendre, selon votre boîtier, jusqu’à 6 ou 7 images par seconde. Vous obtiendrez alors soit une séquence (pratique pour les images de vague et de freestyle), soit une série d’images d’action d’où vous tirez la ou les deux meilleures images. Vous serez certain de ne pas avoir Jacky les yeux fermés sur la photo.

 

Le mode rafale vous permettra d’effectuer des montages de séquence comme celle là de Jules Denel à Maui.

 

> Check 5 : les collimateurs

Quand vous regardez dans le viseur de votre appareil, vous apercevez d’abord de nombreux petits carrés. Il s’agit de collimateurs qui s’allument quand vous faites la mise au point. Au début, sélectionnez celui du milieu. La mise au point se fera alors toujours au centre de votre viseur. Lorsque vous serez plus à l’aise avec votre boîtier, vous pourrez déplacer la mise au point sur le collimateur que vous souhaitez. Cela modifiera le cadrage de votre photo et rendra votre image plus personnelle.

 

> Check 6 : l’autofocus

Oubliez le mode manuel pour l’autofocus. Autrefois, les photographes travaillaient beaucoup manuellement. Aujourd’hui, nous bénéficions de boîtiers et d’optiques avec un mode autofocus performant, profitons-en. Pour faire des images de windsurf, il est préférable de se mettre en « al servo ». À chaque fois que vous appuyez à mi-course sur le déclencheur, votre appareil fera la mise au point tout seul. Cela vous évitera d’avoir trop de déchets le soir à trier.

Restez en mode automatique pour l’Autofocus. Cela vous permettra d’avoir une image toujours Nette.

 

> Check 7 : la mesure de lumière

Pour shooter du windsurf, mon mode de la mesure de lumière est réglé sur la mesure évaluative. Ce mode permet de mesurer la luminosité sur la totalité de l’image et permet d’améliorer encore un peu l’exposition de sa photo.

 

> Check 8 : le format photo

La plupart des appareils photo proposent aujourd’hui de shooter en .jpg ou en .raw. Je vous conseille vivement le .jpg. Ce dernier offre le meilleur rapport entre qualité et poids car il supprime certaines données d’une image, notamment celles qui sont imperceptibles à l’œil nu. Le format .raw, qui signifie « brut » en anglais, est un fichier contenant toutes les informations brutes venant de votre capteur : il s’agit en gros d’un négatif numérique, comme la pellicule à l’époque de l’argentique. Le poids du fichier est quatre fois plus gros qu’un .jpg. Votre carte mémoire contiendra moins de photos et il vous faudra un logiciel pour décompresser ce fichier. Les fichiers .jpg d’aujourd’hui sont d’une qualité suffisante pour une utilisation personnelle (tirage photo, ordinateur, Internet).

Si vous trouvez un caisson photo pour votre boîtier, n’hésitez pas à vous jeter à l’eau.

 

 

> Check 9 :

la balance des blancs

La balance des blancs permet d’étalonner le capteur de votre boîtier pour obtenir un blanc réellement blanc, et donc un rendu équilibré des couleurs. Un mauvais réglage de la balance des blancs produit un cliché trop chaud (orange/rouge) ou trop froid (bleu). En général, la balance des blancs automatique est plutôt pertinente. C’est ce que j’utilise la majorité du temps.

 

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