Nicolas Goyard vice-champion d’Europe IQFoil

Le Championnat d’Europe 2025 IQFoil (22-29 novembre) vient de s’achever dans la baie de Sferracavallo, à Palerme (Sicile). La dernière journée, avec les fameuses « Medal races », s’est déroulée dans un vent de 12 à 14 nœuds sur un plan d’eau technique, marqué par le clapot et la houle.​

Les 10 meilleurs athlètes hommes et femmes, à l’issue des 11 manches chez les femmes et 10 chez les hommes, se qualifiaient pour les quarts, demis et finales. Nicolas Goyard et Emma Wilson, leaders au classement provisoire, partaient avec un petit avantage : qualifiés d’office pour la grande finale, ils n’avaient qu’une course à remporter pour être sacrés champion d’Europe, contre deux victoires pour les autres finalistes.

Malheureusement, en finale, Nicolas tombe sur un os ou plutôt un géant hollandais Luuc van Opzeeland (médaille de bronze aux JO 2024), qui passe les demis et remporte deux courses finales pour devenir le nouveau champion d’Europe : Très rapide avec d’excellents départs. Pourtant, la dernière victoire s’est jouée de très peu. À quelques mètres de la dernière bouée de près, alors qu’il était en tête, Nicolas Goyard ne passe pas la bouée et doit enchaîner deux virements de bord successifs : c’est fatal. Luuc van Opzeeland en profite pour le passer et filer vers le titre. C’était extrêmement serré entre les deux athlètes et si Nicolas ne gagne pas cette fois, il a montré une très grande forme sur ce championnat, en marquant les esprits de ses concurrents et en boostant le capital confiance pour la suite.

Au petit jeu de la medal race qui lui avait permis de devenir champion olympique en 2024,  Tom Reuveny n’a pas de réussite cette fois et rétrograde de la 3e place (après 11 manches qualificatives) à la 6e place à l’arrivée. À noter que Johan Søe, récent vainqueur de toutes les courses de foil en PWA au Japon, termine 8e en IQFoil. Cela montre le niveau des athlètes du circuit olympique, qui bénéficient de coachs et de pôles d’entraînement soutenus par les fédérations. Côté français, Clément Bourgeois termine 11e, Adrien Mestre 17e, Tom Arnoux 21e, Louis Pignolet 22e, Fabien Pianazza 24e sur 87 participants.

Chez les femmes (55 rideuses), Emma Wilson, l’Anglaise qui survole depuis des années la flotte olympique mais manque souvent de réussite en medal race, se fait une fois de plus ravir la victoire en finale par l’Israélienne Daniela Peleg, qui mène une course tactiquement brillante pour défendre son titre. Emma, malgré avoir remporté 6 des 11 manches avant la medal race, repart vice-championne d’Europe : Toujours frustrant de jouer la semaine de compétition et le titre sur quelques minutes, même si les règles de la medal race progressent. Malheureusement, pas de Française qualifiée en medal race : Hélène Noesmoen termine 14e, Lucie Belbeoch 15e, Manon Pianazza 16e. C’est mieux que lors du dernier championnat du monde.

Les titres européens 2025 ayant été décernés, les athlètes font désormais une petite pause avant de se préparer pour une saison 2026 bien remplie, en vue des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Le niveau est extrêmement relevé, avec des nations comme l’Italie, Israël, l’Angleterre et la Hollande très fortes face à un Team France qui devrait monter en force, espérons-le, ces trois prochaines années. Dans les traces de son pilier Nicolas Goyard ou de la génération montante comme Tom Arnoux, vice-champion du monde 2025.

📸 ©Sailing Energy