L’œil de coco : Voyager avec un Boardbag !

Votre boardbag n’attend qu’une chose : partir à la découverte de nouvelles vagues.

L’hiver approche, les températures baissent et certains d’entre vous rêvent déjà de soleil, de vent et de nouvelles destinations. Mais je sais aussi que beaucoup hésitent à sauter le pas à cause d’un détail qui peut vite faire peur : prendre l’avion avec son matériel.

Voyager avec des boardbags peut sembler être un casse-tête au début — et je vous rassure, ça l’est un peu ! Mais avec un peu d’organisation et quelques astuces, tout devient beaucoup plus simple. Voici les conseils que j’ai accumulés au fil de mes voyages (et de mes galères aussi 😅).

0 / Comment je packe mes boardbags

J’aime bien partir avec deux boardbags. Ça me permet d’isoler mes planches du wishbone, qui a le don de percer les housses à la moindre secousse.

Avant de fermer mes sacs :

  • J’enlève la vis de décompression et les ailerons,
  • Je laisse les straps (je l’avoue, par flemme !), mais certains pros préfèrent les retirer et emportent une visseuse pour un remontage express,
  • Je cale combinaisons et serviettes aux extrémités pour protéger le nose et le tail,
  • Et je place une voile de chaque côté pour protéger les rails.

C’est un peu comme un puzzle géant, mais une fois le coup de main pris, c’est rapide et sécurisant.

1 / Préviens la compagnie à l’avance

La plupart des compagnies aériennes demandent que tu déclares ton bagage sportif au moins trois jours avant le vol. Un petit appel ou un message WhatsApp au service client t’évitera de mauvaises surprises.

J’ai appris ça à mes dépens à Santiago du Chili : le quota de bagages sportifs était atteint, et j’ai bien failli rester bloquée au sol. Il a fallu négocier avec le capitaine pour embarquer.

Moralité : anticipez, surtout sur les vols vers des destinations “surf/wind” très fréquentées.

2 / À l’aéroport : la technique du double caddie

Transporter vos boardbags dans l’aéroport peut sembler infernal, mais avec la bonne technique, ça passe crème.

Mon astuce :

  • ➡️ Empilez deux caddies, l’un en face de l’autre,
  • ➡️ Allongez votre boardbag dans la longueur au-dessus,
  • ➡️ Allongez le second boardbag sur le premier,
  • ➡️ Et vous pouvez les pousser d’une seule main, avec votre valise à côté.

Vous gagnez en maniabilité, vous gardez votre calme, et vous ferez la largeur d’un seul caddie. (Oui, les regards surpris dans le hall font partie du package 😄)

3 / “Bagage sportif” ≠ “hors format”

C’est une nuance qui peut te coûter cher.

Certaines compagnies — comme Air France — considèrent un bagage sportif comme une franchise bagage normale, tant qu’il respecte leurs critères de taille et de poids (300 cm L + l + h / 23 kg).

Mais un bagage hors format, lui, peut entraîner un supplément de plusieurs centaines d’euros.

Alors, quand vos êtes au comptoir, faîtes attention à employer le bon terme.

C’est littéralement la différence entre “zéro frais” et “grosse addition”.

4 / Garde les règles sous la main

Avant de partir, consultez les conditions de transport du matériel sportif sur le site de la compagnie et gardez une capture d’écran ou un PDF accessible.

Pourquoi ? Parce que les agents au comptoir ne connaissent pas toujours ces règles. Et dans le doute, certains appliquent le tarif le plus élevé.

Un argumentaire calme, souriant et documenté, c’est souvent le meilleur passeport pour éviter les frais injustifiés.

5 / Le poids : un sujet sensible

Votre boardbag est souvent pesé “à la main” au comptoir, puis vous devrez le déposer plus loin au service “hors format”.

Certains en profitent pour “ajuster” le poids en cours de route… 😏 Mais prudence !

Certains aéroports, comme Brest, disposent de balances intégrées au tapis de dépose. Et là, pas moyen de tricher.

Le mieux : répartir intelligemment le poids entre vos sacs et garder un petit espace libre “au cas où”.

6 / L’Airtag, ton meilleur allié

Glissez un Airtag (ou équivalent GPS) dans votre boardbag.

Vous saurez exactement où il se trouve, souvent bien avant le personnel au sol.

C’est hyper rassurant de voir que votre matos a bien embarqué ou qu’il est juste coincé sur la piste.

7 / En cas de retard

Votre boardbag suit les mêmes règles qu’une valise classique.

S’il arrive en retard, vous pouvez demander une compensation pour achat de première nécessité (vêtements, brosse à dents, etc.).

La référence à connaître : la Convention de Montréal.

Gardez ce nom en tête si votre bagage met trop longtemps à vous rejoindre.

8 / En cas de casse

Ouvrez ton boardbag dès l’arrivée, même si vous n’avez pas tous les papiers.

Une déclaration au plus vite augmente vos chances d’obtenir une indemnisation.

Plus vous attendez, plus ce sera compliqué à faire reconnaître — et personne n’aime découvrir une planche fissurée trois jours après.

🌴 En résumé

Voyager avec son matériel, c’est un peu d’organisation, un peu de muscle, mais surtout beaucoup de passion. Avec ces quelques astuces, vous éviterez la majorité des galères que tout rider finit par croiser un jour ou l’autre.

Et surtout : n’ayez pas peur de vous lancer.

Ce serait vraiment dommage de renoncer à de nouvelles vagues, à de nouveaux spots et à des souvenirs incroyables juste parce que votre boardbag vous fait peur.

Une fois le premier vol passé, vous verrez… Vous deviendrez vous aussi pro du “check-in sportif” 😎

Bon vent, bons vols, et surtout… profitez de chaque destination !