Première compèt’ de l’année juste devant la maison !
Le week-end du 18-19 janvier se déroulait la KING OF MOULE, en Guadeloupe. Une compétition locale à 2 étoiles sur 5 dans le classement mondial de la PWA/IWT. Elle est organisée par le club du Wanalao au Moule, juste devant chez moi. J’ai littéralement trente secondes de voiture à faire pour être sur le spot, donc conditions de compétition optimum, héhé !
Par contre, côté physique, j’ai rencontré un épisode de migraines et de fatigue intense assez critique, me mettant KO pour la semaine. Je comptabilisais quatre jours de repos avant que la compétition ne commence. On pourrait dire que c’est largement suffisant mais, depuis la commotion, j’ai une échelle du temps bien disproportionnée par rapport à une personne lambda. J’ai besoin de bien plus de temps de repos pour être en forme et je dépense bien plus vite mon énergie qu’auparavant. Alors, quatre jours de repos pour ensuite enchaîner avec un week-end compétition/sociabilisation, ce n’était pas l’idéal. Il allait falloir trouver le juste équilibre entre la Coco commotion et la Coco sportive et sociale.
Mais bon, s’il y a bien quelque chose que j’ai compris me concernant, c’est que je préfère y aller en adaptant ma présence plutôt que de louper l’event. En plus, il faut dire, même en restant chez moi, j’aurais eu un perpétuel rappel de mon absence puisque j’ai vue sur le spot depuis ma terrasse ET ma chambre. Alors, on enfile le casque à réduction de bruit actif pour limiter les stimulations auditives, on embarque les médicaments en cas de crise et on y va avec le sourire parce que c’est quand même un event bien bien sympa !
Oh, et comment oublier ça : j’étais la tête d’affiche !! Ça a donné du fil à retordre à mon petit syndrome de l’imposteur. Mais de la gêne est apparue la fierté d’être ainsi mise en avant par une compétition locale sur mon île natale. ❤️ Cette affiche est une sacrée “step” dans ma carrière de windsurfeuse d’autant qu’on peut compter sur les doigts d’une main le nombre d’affiches de compétition qui font la part belle à une compétitrice. J’ai souvenir de Lina Erpenstein pour la PWA de Sylt, j’imagine que Sarah Quitta a eu son lot d’affiches vu son palmarès mais sinon, je n’ai pas de souvenir d’autres exemples, alors super contente de faire partie de ce club élitiste. Et ça, c’est grâce à Nathan, le chef de base du Wanalao, que je remercie mille fois pour l’énergie qu’il met à promouvoir le windsurf au féminin.
Bon, allez, passons au début de la compétition. Alors que les années précédentes nous avions au minimum un podium complet féminin, les aléas de la vie ont fait que nous ne serons que deux représentantes de la gente féminine : Lisa Wermeister et moi-même
Nous étions aussi intégrées dans le tableau masculin pour nous créer du challenge. L’année dernière, j’avais fais une demi-finale avec mon chéri, Morgan Noireaux et mon boss, Vincent Beauvarlet, à la tête de la compagnie St Barth Executive qui fait appel à mes services depuis maintenant quatre ans. C’était tellement inédit, ahah, j’ai adoré ! Autant dire que pour cette nouvelle édition, j’avais autant d’espoir.
Mais les mystères des tableaux d’élimination en ont décidé autrement et c’est contre des locaux fortiches, Camille Juban, son frangin Tom et Anthony Ruenes que je me suis battue au cours de la compétition. Mon ascension s’est arrêtée aux quarts de finales. Déçue, évidemment, mais c’était totalement justifié. J’avais encore de la radicalité et du replacement à peaufiner si j’avais voulu que ça passe pour cette fois.
Sur ce spot, le replacement et la lecture de vague sont super importants. Sur une série de vagues, chacune n’aura pas le même “pattern”, ce qui est compliqué à prévoir. Est-ce une façon plus douce de dire que c’est un spot un peu bordélique ? Oui, éventuellement, mais c’est très formateur !
Puis, vient le tour de la finale femmes pour nous départager Lisa et moi. Notre finale était dans la foulée de la grande finale des hommes. J’admirais donc la finale depuis ma planche en remontant au pic et je voyais que les séries étaient correctes et nombreuses, ce qui me motivait encore plus. Qu’est-ce que ça allait être marrant d’avoir ce tête-à-tête avec Lisa !
Plot twist : c’était plus frustrant que marrant. À notre top départ, plus une vague potable à l’horizon. Les minutes passaient que nous n’avions pas de vague cohérente à surfer. Lisa nous a trouvé une belle vague qu’elle a bien exploitée. De mon côté, j’ai aussi eu une vague avec du potentiel que j’ai gâchée en voulant taper trop fort pour le vent faible et side-on du jour. Je suis donc tombée et repartie pour chercher une nouvelle vague.
Je sais pas si je dois vraiment vous relater ce moment de solitude qu’on ressent lorsque l’on voit les minutes passer et qu’on ne trouve pas de quoi rider malgré l’attente. J’ai bien tenté quelques vagues en me disant qu’elles allaient au moins creuser et former un petit bol, mais ce furent des échecs cuisants. Alors voilà la fin du heat qui sonne et Coco qui n’a pas pu montrer son potentiel. Lisa a assuré dans ces conditions irrégulières, elle n’a pas gâché son opportunité tandis que moi, je me suis emballée au lieu d’assurer une vague correcte. Comme quoi, toute compétition, petite comme grande, est bonne à prendre pour recevoir des piqûres de rappel. Typiquement cette fois-ci : le mieux est l’ennemi du bien. Assurer des scores médiums pour ensuite tenter de scorer gros est plus cohérent stratégiquement parlant !
Pour ce qui est de l’après-compétition, j’ai passé une première journée de repos à la maison. Pour être honnête, ce n’était pas le repos neurologique idéal puisque j’ai craqué et j’ai travaillé quelques heures entre deux siestes. Puis le lendemain, j’ai navigué. Ce n’était pas très intelligent de ma part car j’ai fini KO dès le milieu de journée… Mais je reste un minimum sage car j’ai refusé (avec beaucoup de mal) une opportunité d’aller naviguer à Marie-Galante, ce qui aurait été un sacré trip quand même !
Alors me voici à écrire un nouveau “ti-texte” après avoir fini le montage du vlog sur ma King of Moule. Oui oui, vous avez bien lu, je me lance aussi dans le youtube game. Par contre, ne vous attendez pas à quelque chose d’élaboré à la Matteo Nativel (NATIVE PICTURE), la post-prod est très rudimentaire. Ce sont des moments de vie mis bout à bout pour tenter de se rapprocher de l’authentique.
Ciao,
Coco Foveau