Pierre Le Coq ramène une médaille du Japon.

Un vent de terre particulièrement instable a rythmé la dernière épreuve de la saison de voile olympique à Enoshima. Première étape de la coupe du monde 2019, la Japan World Cup Series regroupait les meilleurs coureurs mondiaux sur le plan d’eau des Jeux Olympiques de Tokyo. L’occasion pour l’Equipe de France de se confronter à la concurrence et d’enregistrer un maximum d’informations pour se préparer au mieux en vue des JO de 2020.

En planches à voile RS:X hommes, Pierre Le Coq termine à la 3ème place au classement général après avoir terminé 5ème de la Medal Race. Louis Giard, 4ème de la grande finale, finit à la 8ème place au classement général.

Puis c’était au tour des RS:X femmes de se lancer dans la Medal Race, grande finale, course aux médailles qui ne rassemble que les 10 premiers et dont les points comptent double. Le podium était à portée de main pour Charline Picon mais ce sera finalement une 8ème place sur la finale et une 7ème place au classement général pour la championne olympique, vice-championne du monde 2018.

 

 

« C’était vraiment important de rebondir sur cette épreuve que j’avais ciblée comme un objectif hyper important de la saison. Comme le mondial à Aarhus qui a été une semaine infernale pour moi, avec une blessure qui m’a empêché d’être à 100% et des problèmes de matériel donc un déficit de vitesse. J’ai fait le maximum pour remettre les choses dans l’ordre avant d’arriver au Japon, aussi bien sur la préparation physique que sur la préparation du matériel. Même si ma blessure n’est pas encore totalement remise, j’ai pu me faire plaisir sur l’eau, j’ai retrouvé la vitesse et mes automatismes à naviguer sur le devant de la flotte. C’était vraiment beaucoup de plaisir. J’ai réussi à être un des plus réguliers malgré des conditions météo très tactiques et difficiles. Il y a encore des choses à améliorer pour aller chercher une médaille d’or ici à Enoshima, mais c’est déjà plein de bons enseignements. Il faudra peut-être prendre un peu plus de risques. Au niveau de la concurrence, il y a un Hollandais qui a fait une super belle semaine mais il n’était pas intouchable. Et puis avec un meilleur état de forme physique je pense que les choses peuvent être différentes. Je suis content de finir la saison sur cette performance après la douche froide à Aarhus. »

Pierre lecoq

 

« C’est un peu difficile de finir sur une Medal Race loupée. Régater à l’arrière de la flotte, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé ! Mais il y a un an j’aurais signé pour un podium mondial et des places dans le top 10 à chaque régate que j’ai faite. Et puis avec un peu de recul, j’étais bien dans le coup cette semaine. Globalement, on a eu des vents de terre, donc pas forcément les conditions attendues en été. C’était bien de prendre cette expérience là parce que ça peut arriver aux Jeux. J’ai découvert ce nouveau plan d’eau, contrairement à mes adversaires qui sont venues l’année dernière, et il peut me convenir donc c’est plutôt positif. Et puis c’est bien de rentrer à la maison énervée pour pouvoir se remobiliser rapidement.Il y a aussi pas mal de fatigue avec les petits, même si notre baby-sitter est au top. Quand tu rentres à la maison, la recup n’est pas la même ! C’est un paramètre à prendre en compte mais ça ne m’a pas empêchée d’être en bonne position à la veille de la Medal Race. Et la médaille était jouable ce matin donc je m’en veux un peu. Il vaut mieux que ça arrive aujourd’hui. On va pourvoir analyser et ne pas reproduire les mêmes erreurs. Même si j’avais envie de vite partir après la Medal Race, il faut garder la tête haute parce qu’effectivement c’est une belle reprise. Maintenant, je sais ce que j’ai à faire, à travailler pour me remettre au meilleur niveau avec une bonne dose de préparation physique cet hiver puis du travail sur le matériel et les départs. »

Charline Picon

 

Soucre : FFV

From 9 to 16 September 2018, the Tokyo 2020 Olympic Sailing Competition venue in Enoshima, Japan, will host sailors for the first event of the 2019 World Cup Series. More than 450 sailors from 45 nations will race in the 10 Olympic events. ©JESUS RENEDO/SAILING ENERGY/ WORLD SAILING
15 September, 2018.

À lire sur le même sujet