AIRWAVES NOUMEA PWA DREAM CUP.

  Présent à Nouméa, notre correspondant Josh Paumette vous livre ici son récit de l’épreuve qui a vu Antoine Albeau remporté son 22ème titre et Delphine Cousin son second sacre mondial.       Si les deux premiers jours ont laissé tout le gratin du windsurf mondial et les riders locaux à terre à faire des châteaux de sable, nous pourrions considérer le démarrage en trombe de cette Worldcup lors de ce big Thursday 20 novembre 2014. Après avoir brûlés les cierges, passés en crible les bulletins météo, le vent s’est enfin levé sur le spot fétiche de l’Anse-Vata. Cette baie située à Nouméa a connu les meilleurs moments des confrontations d’anthologie lors de la grande époque du windsurf des années 80-90. Cela faisait plus de 19 ans que les boardbags du Wordtour n’avaient pas jeté leurs dévolus sur cette plage parfaite pour le windsurf. Je me souviens d’un duel de l’époque entre Bjorn E11 et Anders S10, deux personnalités qui ont marqué à jamais l’histoire de la Worldcup et du windsurf. Aujourd’hui, c’est-à-dire presque deux décennies plus tard, les Bjorn, Buzianis, Albeau sont encore présents sur le world tour. L’histoire retiendra que E11 est devenu SUI 11 voici quelques années,, mais peu importe, nos stars sont là pour le show et surtout pour montrer à la génération montante qu’ils sont encore dans le coup… Capture d’écran 2014-11-25 à 14.58.21 La bataille pour le titre…   Avec un vent orienté sud/est oscillant entre 20 et 30 nœuds, un soleil omniprésent, une plage bondée de spectateurs, l’ensemble offrant un duel sans précédent entre les 3 premiers du classement général provisoire dans le tableau masculin, ceci sans oublier le duel du tableau féminin entre les 3 meilleures féminines. En clair, une finale à suspens, la Airwaves 2014 est le dénouement ultime au paradis du windsurf. Les premières manches qualificatives mettent en exergue l’excellent niveau général des riders en lice. La french connection emmenée par Pascal Toseli, Cédric

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Bordes, Pierre Mortefon, Julien Quentel, Antoine Questel et Antoine Albeau domine l’ensemble des débats. Tous disposent d’une vitesse impressionnante et d’un racing jibe au couteau. Très réguliers, Taty Frans et Josh Angulo jouent souvent aux avants postes dans leurs manches respectives. NB9 et CV 1 prennent d’excellents départs et conservent souvent leurs avances jusqu’au bout. Bjorn a toujours sa vitesse légendaire, mais peine à la relance au passage des bouées.   Capture d’écran 2014-11-25 à 14.57.57 Le match des finales… Cédric Bordes s’adjuge la première finale gagnante, alors que notre Antoine national est disqualifié suite à un départ prématuré. Ce n’est que partie remise, car le T1000 de l’île de Ré remporte avec une confortable avance la deuxième manche. Le bougre, il a monté son niveau juste pour la finale…Quel niveau de Ouf et surtout quelle classe ! Cédric Bordes, toujours en embuscade, profite lui d’une erreur de Ben Van Der Steen pourtant en grande forme sur le dernier jibe pour s’emparer de la dernière manche du jour. Le T1000 a chuté dans la demi-finale, il a donc participé à la petite finale de la 3e et dernière manche du jour. Les meilleurs riders calédoniens du moment ont su tiré leurs épingles du jeu pour bien se placer lors des manches qualificatives. Mention très bien pour leurs courages et leurs dévotions face à l’élite mondiale. A tour de rôle, Fred Morin, Seb Pouillet, Matt Blavette, Axel Jourdain et Alex Ruiz ont été souvent au contact. Carton plein donc, pour cette première journée, avec Cédric Bordes qui pointe premier au classement provisoire. Chez les femmes, Delphine Cousin bataille avec Valérie Ghibaudo, Lena Erdil est en embuscade avec l’excellente Sarah Quita Offringa. Cette dernière fera certainement très mal bientôt, elle a tout pour elle tant au niveau de la puissance que de la technique… Il faut également mentionner l’excellente prestation de Stéphane Bouquillard et d’Océane Lescadieu qui auront donné le meilleur d’elles-mêmes, sans oublier les plus jeunes qui arrivent à ce niveau de la compétition. Les bras sont lourds ce soir, demain promet une nouvelle journée épique avec un vent qui ne faiblira pas…and let the games begin. Capture d’écran 2014-11-25 à 14.58.46 Day four : Le vent forcit encore… le plan d’eau ressemble à Apocalyspe Now, comprenez par là un chantier bourré de mines. Dans un vent parfait, le rêve continue avec un public de plus en plus nombreux. Ainsi les hommes en forme de cette journée sont Big Ben Van Der Steen, Micha Buzianis, Taty Frans, Josh Angulo, Julien Quentel, Pascal Toseli et Antoine Albeau… Le néerlandais s’impose dans les deux premières finales du jour, tandis que notre Tonio déchire tout dans la dernière manche…. Ces deux là sont clairement les mieux placés. Les jibe d’Antoine font souvent la différence, surtout quand il s’agit de faire l’intérieur à ses camarades de jeu. Notre T1000 assure sur les manches sans prendre trop de risque, il accélère qu’en cas de besoin. Bjorn commence à prendre ses marques, il fait partie de meilleurs en vitesse de pointe. Quand on voit la voile SUI 11 faire la différence, la voile rouge Red Bull ne laisse pas indifférent. Mention spéciale pour Pascale Toseli qui après un méga soleil sur le premier bord de largue alors qu’il revenait comme un furieux sur le groupe de tète, se paie le luxe de remonter la smala pour finir deuxième de la manche de qualification… même pas mal le Pascal !!! Du coté des filles, nous avions assisté à une méga boite de Sarah Quita Offringa à quelques mètres de la ligne d’arrivée alors qu’elle était en deuxième position derrière Delphine Cousin. Je signale au passage que les femmes étaient complètement « à la rue ». Les chutes sont nombreuses dans ce clapot destructeur, même les meilleurs ne sont pas à l’abri d’une ritournelle. Stéphane Bouquillard en a d’ailleurs fait les frais lors d’un soleil de mammouth en pleine manche. Encore une journée mémorable qui a vu un petit bouleversement sur le groupe de tête. Les riders locaux ont été mis sous pression devant un tel niveau, ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, les traits sont marqués à l’issue de chaque manche.   Capture d’écran 2014-11-25 à 14.59.32 Day Five : Le vent s’est calé entre 15 et 25 nœuds sous un soleil radieux. Encore une belle journée de course qui voit Antoine Albeau prendre une sérieuse option pour le titre mondial. Les conditions sont un peu moins musclées que la veille, mais suffisamment sérieuses quand même pour des gréements de 7.8 à 7.0. Bjorn participe à la première finale gagnante, il marche encore mieux que les deux premiers jours. Concentré avant chaque départ à terre, il pointe très souvent premier à la première bouée mais perd un peu de son avantage à la relance. Scénario identique pour Josh Angulo qui peine à son tour dans la première sortie de jibe. Très appliqué et spectaculaire, Taty Frans gagne haut la main les manches de qualification pour participer aux finales gagnantes. Il se paie le luxe d’envoyer du duck jibe aux bouées alors qu’il est en tête de la meute. Du côté des filles, il y a beaucoup de départs prématurés disqualifiant du coup Sarah Quita-Offringa et Valérie Ghibaudo lors de la finale.la finale des femmes sera couru dans un climat plutôt tendu en raison des enjeux. Lena Erdil et Maria Andres en profitent pour truster les bonnes places de cette finale.   Capture d’écran 2014-11-25 à 14.59.20 Day 6 : Le spot reprend une allure plus normale avec un vent qui oscille entre 15 et 20 nœuds. Cette journée a offert un duel à distance entre Antoine Albeau et Cyril Moussilmani, sans oublier l’excellente forme des Ben Van Der Steen, Taty Frans, Mortefon et Toselli chez les hommes. Alors que chez les femmes, le titre de championne du monde était plié depuis samedi pour Delphine Cousin, les autres prétendantes (Lena Erdil, Sarah Quita-Offringa et Maria Andres) ont tout donné pour glaner de précieux points en vue du podium final. Les tours s’enchaînent sans trop de difficultés pour les meilleurs, l’essentiel est de bien se placer sur les manches pour passer le tour. Concentration et détermination sont les maîtres mots des hommes en tête du classement mondial. Ainsi Antoine s’adjuge la plupart des manches de qualification, tout comme Ben Van Der Steen … Le suspens s’empare de l’Anse-Vata ! Lors de la grande finale, les deux hommes se sont livrés un mano à mano prouvant au passage qu’ils ne sont pas à ce niveau par hasard. Cyril Mouss termine à la 5e place de cette dernière manche tandis que l’illustre Taty Frans prend une belle 3 e place. La messe est dite, Tonio est champion du monde. La plage applaudie la performance du plus grand funboarder français. Il faut dire qu’il commence à avoir une belle cote de popularité notre Antoine en cette hémisphère sud. Cyril forcément déçu par ce revirement de situation, prend la place de dauphin et le missile Mortefon monte sur la dernière marche du podium mondial. Pour clôturer cette étape calédonienne, la remise des prix fut un véritable moment d’émotion avec ce podium mondial 100% français. Une première !!! du jamais vu… Tous acclament cette étape comme étant la meilleure de l’année !!! Bravo également aux bénévoles de l’ANG qui ont mis le paquet pour assurer la back office de cette compétition. Pari tenu, le rêve du staff de l’ANG ASPTT est devenu est réalité, toute l’organisation est sur un petit nuage ! 19 ans plus tard, le signe indien calédonien est enfin vaincu… See you next year, at the same place, and at the right time, ‘    

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